La violence et marginalisation sont deux problèmes profondément interconnectés qui affectent de nombreux jeunes à travers le monde, et la Tunisie n’y échappe pas. Ces phénomènes fragilisent non seulement la stabilité sociale, mais compromettent également l’avenir des jeunes concernés. Pour renforcer la résilience des jeunes face à ces défis, des solutions adaptées et stratégiques doivent être mises en place à différents niveaux.
1.Promouvoir l’éducation inclusive et accessible
Une éducation inclusive permet aux jeunes d’acquérir des valeurs fondamentales comme la tolérance, le respect de l’autre et la non-violence. En effet, les écoles doivent devenir des espaces où les jeunes peuvent se sentir en sécurité, loin des menaces de violence et marginalisation. Ils doivent s’y sentir intégrés, quelles que soient leurs différences sociales, économiques ou culturelles.
Dans ce sens , des programmes d’éducation spécifiques, tels que l’éducation à la citoyenneté et aux droits humains, peuvent aider les jeunes à comprendre les conséquences de la violence et à valoriser des modes de résolution de conflits pacifiques. En outre, faciliter l’accès à l’éducation pour les jeunes issus de milieux défavorisés est une étape indispensable pour les éloigner de la marginalisation.
2.Créer des espaces sûrs pour l’expression des jeunes
Les jeunes marginalisés manquent d’espaces où ils peuvent s’exprimer librement sans crainte d’être jugés ou rejetés. Créer des espaces sûrs et inclusifs permet aux jeunes de discuter des problèmes qu’ils rencontrent, comme la violence et marginalisation. Que ce soit au sein des écoles, des centres communautaires ou des associations locales, ces lieux peuvent prendre la forme de groupes de parole, d’ateliers créatifs, ou encore de projets artistiques collaboratifs.
3.Accompagnement psychologique et programmes de mentorat
Les jeunes victimes de violence et marginalisation souffrent généralement de troubles psychologiques qui entravent leur capacité à s’intégrer dans la société. L’accompagnement psychologique est donc indispensable pour leur permettre de surmonter les traumatismes qu’ils ont subis et de reconstruire leur confiance en eux.
Les programmes de mentorat peuvent également jouer un rôle clé dans ce processus. En effet, un mentor expérimenté peut aider un jeune à naviguer dans les défis de la vie, à identifier ses points forts, et à formuler des objectifs réalistes pour l’avenir.
4.Encourager la participation active des jeunes dans la société
L’une des meilleures façons de renforcer la résilience des jeunes face à la violence et marginalisation est de les impliquer activement dans leur communauté. En effet, les jeunes ne doivent pas être perçus comme des victimes ou des passifs, mais comme des acteurs du changement. Ainsi, la participation active à des initiatives locales leur permet de développer un sentiment d’appartenance et de se sentir valorisés par la communauté.
5.Développer des programmes d’emploi et d’entrepreneuriat pour les jeunes
Le chômage des jeunes est l’un des facteurs qui contribuent à leur marginalisation et, par extension, à leur exposition à la violence. Des programmes d’emploi et d’entrepreneuriat ciblés, adaptés aux réalités économiques locales, peuvent offrir aux jeunes des opportunités concrètes pour s’émanciper. Fournir aux jeunes des formations professionnelles, des stages rémunérés ou des soutiens financiers pour démarrer leur propre projet signifie l’accès à l’indépendance économique, ce qui réduit leur vulnérabilité.
Pour résumer, renforcer la résilience des jeunes face à la violence et marginalisation nécessite une approche multidimensionnelle. Mais en investissant dans des solutions durables et inclusives, nous pouvons réduire ces problèmes sociaux et fournir aux jeunes un avenir plus serein et prometteur.